Anciennement "Cité des dames"

La Cité des dames

Directrice Éliane Viennot


La collection, au format livre de poche, est dédiée aux écrits des femmes de l’Ancien Régime. Elle vise à faciliter l’accès aux textes célèbres en leur temps, ou importants du point de vue de l’histoire littéraire, de l’histoire des idées, de l’histoire tout court. Les textes, édités par les meilleur-es spécialistes, sont complets dans la mesure du possible, en extraits si trop volumineux, regroupés en anthologie si nécessaire. Ils sont reproduits en orthographe et ponctuation modernisées. Les volumes sont dotés d’un appareil critique léger mais sûr.
 

Éloges collectifs de femmes à la Renaissance française

Renée-Claude Breitenstein (éd.)


© PUSE, 2021.
À la Renaissance, les textes célébrant l’excellence des femmes fleurissent en France sous l’influence de la réflexion humaniste sur le mariage, la présence de grandes dames au pouvoir et l’essor de l’imprimerie. Ils s’inscrivent aussi dans la Querelle des femmes en répondant, implicitement ou explicitement, aux arguments anti-féminins et antiféministes qui font alors florès. C’est pourquoi ces éloges collectifs, qui réunissent les listes de femmes illustres et des apologies du sexe féminin ne sont pas dénués de tensions ni de combativité.
Ce volume rassemble des pièces de Jean Marot, Henri Corneille Agrippa, Hélisenne de Crenne, Charles Estienne, Alexandre Van den Bussche, Madeleine et Catherine Des Roches, Marie de Romieu, Marguerite de Valois et Marie de Gournay. Publiées entre 1506 et 1622, elles témoignent de la vitalité du genre de l’éloge collectif, de la diversité de ses formes et de la variété de ses tons. Proposant des images multiples du sexe féminin, ces textes suggèrent parfois de nouvelles zones d’expérience légitimes pour les femmes et de nouveaux rapports de sexe. C’est cette richesse, et l’existence même d’une production généralement tout à fait inconnue, que cette anthologie entend saisir et faire découvrir, ou redécouvrir, dans une orthographe modernisée.

Table des matières

ISBN 978-2-86272-743-1
Format 11x17,5 cm – 376 pages
Prix 15 €
Disponible en librairies ou par correspondance

Publié le 25 novembre 2021

Les Épîtres familières et invectives. Le Songe

Hélisenne de Crenne
Jean-Philippe Beaulieu (éd.)


© PUSE, 2008.
Hélisenne de Crenne doit sa notoriété aux Angoisses douloureuses qui procèdent d’amour (1538), vaste roman auquel répondent deux autres écrits postérieurs : les Épîtres familières et invectives et le Songe de madame Hélisenne. Infléchissant les enjeux amoureux du roman dans des directions nouvelles, ces œuvres se révèlent d’indispensables compléments aux Angoisses et doivent être lus à leur suite, comme nous y invitaient d’ailleurs les Œuvres de madame Hélisenne, rassemblées dès 1543. Dans les Épîtres, la diversité des destinataires permet à l’épistolière de mettre en scène la confession d’un amour qu’elle avait précédemment condamné ; délaissant cette fonction de porte-parole des valeurs de son milieu, elle fait entendre une voix qui affirme avec force son appartenance au sexe féminin et son droit à l’écriture. Dans le Songe, elle emprunte la forme du récit allégorique pour mettre en scène des dialogues de plus en plus abstraits, qui finissent par assurer à Raison la victoire sur Sensualité ; par cette mise à distance de l’expérience personnelle, le Songe assure une fin satisfaisante – du moins sur le plan des idées – à un questionnement sur l’amour inlassablement repris et modulé d’un texte à l’autre.

ISBN 978-2-86272-489-8
Format 11x17,5 cm – 192 pages
Prix 12 €
Disponible en librairies ou par correspondance

Publié le 21 novembre 2008

Enseignements à sa fille. Histoire du siège de Brest

Anne de France
Tatiana Clavier et Éliane Viennot (éd.)


© PUSE, 2006.
La fille de Louis XI est connue pour avoir fermement gouverné la France après la mort de son père, alors que son frère Charles VIII était encore mineur, qu’elle-même n’avait pas la trentaine et que faisait rage la « guerre folle » des grands nobles. Ayant marié son frère à la duchesse Anne de Bretagne (1491), elle se concentra sur l’organisation de la vie de la Cour, l’éducation des femmes qui l’entouraient et la gestion de ses duchés, tandis que son mari, le duc Pierre de Bourbon, demeurait le second personnage de l’État.
Les deux textes en prose réunis ici sont les seuls que l’on connaisse d’elle. Les Enseignements, écrits peu après son veuvage (1503) à l’intention de sa fille unique alors adolescente, sont un document unique sur l’éducation des grandes dames de la Renaissance. La nouvelle qui les suit en illustre certains messages, en mettant en valeur la conduite d’une femme exemplaire, dans un moment critique de la guerre de Cent ans. Nourries d’idées et d’expérience, ces deux œuvres témoignent de l’extraordinaire personnalité d’Anne de France, des principes qui sont à l’origine de sa réussite personnelle, de sa perception des dangers qui guettaient les femmes de son époque, et d’un talent que la grande Marguerite de Navarre fut la première, sans doute, à remarquer.

Table des matières

ISBN 978-2-86272-409-6
Format 11x17,5 cm – 144 pages
Prix 7 €
Disponible en librairies ou par correspondance

Publié le 23 mars 2006

Histoire des favorites

Anne de La Roche-Guilhen
Els Höhner (éd.)


© PUSE, 2006.
Anne de La Roche-Guilhen (1644-1707) est l’une des meilleures représentantes du genre des nouvelles historiques qui fleurit dans le dernier tiers du XVIIe siècle, et où s’illustrèrent également Segrais, Mme de Lafayette, Saint-Réal, Mme de Villedieu, Mme d’Aulnoy... Son Histoire des favorites, publiée pour la première fois en 1697, connut un succès considérable tout au long du XVIIIe siècle : on en connaît une dizaine d’éditions en français, des contrefaçons, des « suites » ainsi que des traductions en anglais, en hollandais et même en russe.
Écrit en pleine maturité par une femme de lettres qui avait déjà derrière elle une quinzaine d’ouvrages de genres variés, ce recueil de dix nouvelles nous conduit de l’Espagne à la Rome des papes, en passant par la France, le Portugal et la cour du grand Turc. Chemin faisant, nous rencontrons Auguste, Dagobert, Soliman, Alexandre Borgia, Henri IV... et bien sûr leurs « favorites », femmes de pouvoir bien décidées à survivre dans des époques violentes où la pitié n’a pas sa place. Célibataire sans fortune, protestante exilée après la révocation de l’Édit de Nantes, Anne de La Roche-Guilhen pratique la critique aussi bien que la romance, dans un mélange de galanterie et de noirceur typique d’une époque désanchantée, qui rappelle la nôtre à bien des égards.

ISBN 978-2-86272-397-6
Format 11x17,5 cm – 416 pages
Prix 8 €
Disponible en librairies ou par correspondance

Publié le 5 janvier 2006

Les Angoisses douloureuses qui procèdent d’amour

Hélisenne de Crenne
Jean-Philippe Beaulieu (éd.)


© PUSE, 2005.
Vaste roman en trois parties, chacune narrée à la première personne par un personnage, ce best-seller du milieu du XVIe siècle est considéré comme le premier roman psychologique de notre littérature. Il emprunte au genre sentimental et au genre chevaleresque pour montrer les conséquences de l’amour sensuel sur Hélisenne (à la fois auteure, narratrice et personnage) et son amant Guénélic, qu’accompagne dans ses tribulations son ami Quézinstra. Les commentateurs qui se sont intéressés à l’ouvrage depuis vingt ans en ont souligné la complexité littéraire tout autant que l’importance concernant l’expression de l’expérience féminine de l’amour.
Cette édition se fonde sur la parution de 1543, que l’on peut considérer comme l’ultime version révisée par l’auteure (publié à partir de 1550 avec diverses corrections). Précédé d’une introduction qui présente les enjeux généraux de l’œuvre, le texte est en orthographe modernisée ; il est accompagné des notes nécessaires à sa compréhension, d’un glossaire des mots anciens et d’un complément bibliographique.

ISBN 978-2-86272-368-6
Format 11x17,5 cm – 384 pages
Prix 12 €
Disponible en librairies ou par correspondance

Publié le 14 avril 2005

Mémoires & Discours

Marguerite de Valois
Éliane Viennot (éd.)


© PUSE, 2004.
Pour Richelieu et Mme de Lafayette, pour Voltaire, pour Stendhal encore, Marguerite de Valois n’était pas la « reine Margot », sobriquet inventé par Alexandre Dumas. Elle n’était pas non plus la princesse dépravée que la modernité associe à ce titre de fantaisie. Elle était la reine Marguerite, dernière représentante des Valois-Médicis et autrice de Mémoires fameux, édités tout au long de l’Ancien Régime – en France comme en Angleterre et en Italie. Rien de moins frelaté que ce succès, qui devait rebondir tout au long du XIXe siècle : le texte évoque avec un talent consommé les heures les plus dramatiques de l’époque des guerres de religion, mais aussi les intrigues rocambolesques de la cour d’Henri III, sans parler des amours tumultueuses des jeunes seigneurs et dames qui l’animaient.
Les Mémoires sont ici accompagnés des deux autres textes en prose de la reine : la Déclaration du roi de Navarre, qu’elle écrivit en 1574 pour le compte de son époux, le futur Henri IV, coupable d’une tentative de coup d’État ; et le Discours sur l’excellence des femmes, qu’elle rédigea au crépuscule de sa vie, s’inscrivant ainsi dans la « querelle des femmes » qui faisait rage en France depuis près de deux siècles – mais qui l’avait jusqu’alors bien peu intéressée.

ISBN 978-2-86272-332-7
Format 11x17,5 cm – 232 pages
Prix 12 €
Disponible en librairies ou par correspondance

Publié le 1 juillet 2004