Long-courriers
Directeurs – Yves Clavaron et Évelyne Lloze
Consacrée aux littératures postcoloniales francophones, anglophones, lusophones, hispanophones et néerlandophones, cette collection se décline en deux registres :
– les récits de l’ère coloniale du XIXe et début du XXe (réédition d’œuvres existantes avec une introduction ou un avant-propos explicatif) ;
– les essais sur les littératures postcoloniales.
Elle donne à lire et à connaître une littérature monde qui occupe un territoire restreint dans le champ institutionnel, scientifique et éditorial français.
Ariel et autres textesJosé Enrique Rodó
Traduction d’Emmanuelle Rimbot et Brigitte Natanson
© PUSE, 2014.Écrit deux ans à peine après l’intervention des États-Unis lors de la Guerre d’Indépendance de Cuba et la perte par l’Espagne de ses dernières colonies, Ariel condense les sentiments contradictoires des lettrés de l’Amérique latine post-coloniale et deviendra un classique majeur de la littérature sud-américaine.
L’ambition de Rodó a été « d’initier un mouvement d’idées au sein de [la] jeunesse afin qu’elle oriente son esprit et précise son programme dans les conditions de la vie sociale et intellectuelle des sociétés actuelles de l’Amérique » (Lettre au philosophe Miguel de Unamuno, du 20 mars 1920).
ISBN 978-2-86272-650-2
Format 12,5x19 cm – 218 pages
Prix 20 €
Disponible en librairies ou par correspondance
Le Roman de la conquête – 1830 Louis Bertrand
Daniel-Henri Pageaux (éd.)
© PUSE, 2013.Le roman de la conquête 1830 est publié en 1930, à l’occasion du centenaire de la conquête de l’Algérie. C’est un « roman d’histoire », pour reprendre les propres mots de Louis Bertrand, dont le héros est le général, puis maréchal de Bourmont, artisan de l’expédition éclair qui, en quelques mois, s’achève avec la prise d’Alger, au moment même où en France Charles X se voit contraint d’abdiquer. Parallèlement au récit historique, Louis Bertrand a inventé une histoire où se mêlent politique et amour... exotisme et couleur locale. La passion qui unit Messaoud et la belle Lella Khadidja se terminera de façon évidemment funeste. Au suicide de l’héroïne répond la révolte du « beau cavalier » qui ira rejoindre les troupes d’Abd el Kader : une manière habile de rappeler qu’il convient de ne pas confondre conquête et pacification. Il n’en est pas moins vrai que l’épilogue, en faisant apparaître, soixante ans après, la grande figure du Cardinal Lavigerie, réaffirme le bien fondé et l’utilité du dernier grand projet de la monarchie.
ISBN 978-2-86272-634-2
Format 12,5x19 cm – 256 pages
Prix 15 €
Disponible en librairies ou par correspondance
Le Rouge aux jouesVirginité, interdits sexuels et rapports de genre au Maghreb
Isabelle Charpentier
© PUSE, 2013.À l’heure où les demandes de certificats de virginité et de réfection d’hymen en prévision d’un prochain mariage semblent se multiplier en Algérie et au Maroc, et en l’absence d’études sociologiques systématiques menées dans les deux pays sur les pratiques sexuelles concrètes, les écrivaines contribuent ainsi dans leurs œuvres littéraires à mettre en lumière les formes souvent violentes, matérielles ou symboliques, de la socialisation et des dominations qui ont contraint ou contraignent encore la sexualité des femmes.
ISBN 978-2-86272-630-4
Format 16x24 cm – 336 pages
Prix 25 €
Disponible en librairies ou par correspondance
La Rumeur au Congo Du texte au « hors texte »
Delphine Japhet
© PUSE, 2012.La rumeur est un phénomène fondamental à la compréhension des mécanismes sociaux et politiques de la République du Congo (et plus largement du monde africain).
Mais au-delà du phénomène social, il existe une dimension discursive et narrative de la rumeur. Que devient cette dimension lorsqu’elle se trouve dans un texte fictionnel ? Les romans congolais (pensons par exemple à Tchicaya U Tam’ Si, mais n’oublions pas l’extrême richesse de la littérature congolaise) représentent un merveilleux laboratoire d’expérimentation de ce phénomène.
Car de la présence du discours rumoral dans un texte romanesque découle la construction d’un espace, le « hors texte » dont nous cernerons les contours progressivement, partant de son émergence spontanée (l’oralité, les messianismes) pour parvenir à étudier ses implications au sein de textes littéraires.
Cet ouvrage se propose donc d’appréhender le phénomène de la rumeur d’une manière nouvelle (entre sociologie, politique et analyse historique et littéraire) et de délimiter les contours d’un nouveau genre littéraire cohérent : les « romans de la rumeur ».
ISBN 978-2-86272-618-2
Format 16x24 cm –224 pages
Prix 30 €
Disponible par correspondance
La Famille des Pitite-Caille et Zoune chez sa ninnaineJustin Lhérisson
Léon-François Hoffmann (éd.)
© PUSE, 2012.Réédition de deux classiques de la littérature haïtienne, publiés pour la première fois en 1905 et 1906, respectivement, tableaux, sur le mode ironique, parfois burlesque mais toujours critique de la société haïtienne de l'époque. Les deux courts romans restent tout aussi truculents et pénétrants qu'à leur publication. Des courtes introductions et des notes en bas de page en facilitent la lecture pour le lecteur non haïtien.
ISBN 978-2-86272-595-6
Format 12,5x19 cm – 272 pages
Prix 15 €
Disponible en librairies ou par correspondance
La Fille de l’Île rouge Charles Renel
Dominique Ranaivoson (éd.)
© PUSE, 2012.Roman d’un fonctionnaire colonial installé à Madagascar de 1907 à 1925, auteur de nombreux romans et recueils de contes : il décrit la trajectoire d’un fonctionnaire colonial qui demande suite à un dépit amoureux une affectation sous les tropiques. Il s’évade et se grise de rêve en contractant une liaison avec une jeune femme malgache, entre un temps dans son univers jusqu’à ce qu’une autre réalité s’impose : les maladies tropicales, la légèreté de la femme, les réseaux familiaux qui profitent de lui, dissipent la rêverie. Le sentiment d’étrangeté dans un monde complexe qu’il a cru un temps comprendre le pousse à retourner dans la société dont il maîtrise les codes, trop tard pour retrouver celle qu’il avait perdue et tenté d’oublier.
ISBN 978-2-86272-596-3
Format 12,5x19 cm – 232 pages
Prix 15 €
Disponible en librairies ou par correspondance
Poétique du roman postcolonial
Yves Clavaron
© PUSE, 2011.Ayant désormais droit de cité dans l’université française, les études postcoloniales – d’origine anglo-saxonnes – se développent dans les domaines de la littérature comparée et des lettres francophones.
Centré sur la production littéraire de l’Afrique, mais aussi des Caraïbes et de l’Inde, l’ouvrage se veut une réflexion sur la poétique élaborée par le roman postcolonial de langue européenne, inscrit dans un champ nécessairement plurilingue et multiculturel et issu de processus historiques comparables – mais non identiques – par-delà les différences linguistiques et institutionnelles (Commonwealth et Francophonie surtout).
Pour aborder ces questions aux confins de l’éthique, de l’esthétique et de la politique, l’analyse, sans omettre la dimension théorique, s’appuie sur une lecture attentive des textes, dont la spécificité permet de se prémunir des homogénéisations excessives. Les dix essais sont autonomes, mais offrent d’évidentes passerelles de l’un à l’autre.
ISBN 978-2-86272-577-2
Format 16x24 cm – 208 pages
Prix 22 €
Disponible par correspondance
Au cœur du haremJehan D’Ivray
Élodie Gaden (éd.)
© PUSE, 2011.Il y a cent ans, paraissait Au cœur du harem, le récit autobiographique d'une jeune Française ayant quitté sa France natale pour vivre au Caire avec son mari égyptien. Elle y séjourna entre 1879 et 1919. C'est d'abord dans le harem de l'oncle que Jehan d'Ivray résida pendant près d'un an. Les souvenirs de cette expérience forment la trame d'un texte à mi-chemin entre le récit de vie, l'auto-fiction et l'étude ethnographique, qui raconte rétrospectivement les balbutiements et les difficultés de l'intégration d'une femme française catholique dans le milieu arabo-musulman égyptien du harem, à une époque où l'esclavage n'était pas encore aboli. L'ouvrage, écrit vingt ans plus tard, fait alterner deux voies : celle de la jeune fille ingénue de 17 ans forgeant son identité au contact de l'altérité, des différences culturelles, de rites et de coutumes autant méconnus qu'étranges ; celle de la femme adulte qu'elle devint, écrivaine avisée dont le regard surplombant, avec le recul du temps, éclaire sans cesse les obscurités culturelles et parvient à analyser tant sa propre vie que la condition de l'Égyptienne de la fin du XIXe siècle.
978-2-86272-572-7
Format 12,5x19 cm – 288 pages
Prix 14 €
Disponible en librairies ou par correspondance
Les Paysans noirs Robert Delavignette
János Riesz (éd.)
© PUSE, 2011.Le roman Les Paysans Noirs, raconte, à la première personne, la vie d’un administrateur colonial d’une région de la Haute Volta. Adressé à l’ « Amie » lointaine en France, ce « récit soudanais en douze mois » décrit les efforts fournis par les Français pour comprendre les sociétés indigènes et s’y adapter. Il évoque aussi les résistances de la société paysanne et les lents changements qu’elle subit sous l’influence du régime colonial qui s’efforce de moderniser l’agriculture traditionnelle.
De sa première version (1931) à l’édition finale (1947), le roman évolue d’un récit ethnograhique à tendance pastorale vers un récit d’action qui oscille entre le suspense d’un roman policier (meurtre du commandant français et recherche du coupable) et le combat pour le projet colonial, concrétisé par la construction d’une huilerie d’arachide.
ISBN 978-2-86272-573-4
Format 12,5x19 cm – 216 pages
Prix 14 €
Disponible par correspondance